Dernière modification le 12/12/2023.

Fait répandu, dans le passé, la chasses aux sorcières traquait les femmes jugées responsables de fléaux.

Introduction

A une époque où l’on accusait souvent le démon de malheurs, la chasse aux sorcières et les procès de sorcellerie étaient courants, se faisant plus nombreux en période de fléaux, de guerre ou de misère. La sorcière en devenait l’incarnation et aussi le bouc émissaire.

Chasse aux sorcières

La chasse

C’est entre 1580 et 1630 où se déroula le plus grand nombre de chasse aux sorcières. Ces traques étaient organisées la plupart du temps suite à un fléau touchant des personnes, des cultures ou le bétail. Les ecclésiastiques attribuaient ces maux au mal et on cherchait donc le responsable ou un bouc émissaire. La femme étrange vivant isolée, ayant des troubles mentaux ou celle aux cheveux roux (ce qui était rare à l’époque) était toute désigné à cause de sa différence.

A cette époque, les procès des sorcières de Salem ayant conduit à arrêter une centaine de personne et à l’exécution de vingt d’entre elles (quatorze femmes et six hommes) sont les plus célèbres. Betty Parris, Abigail Williams, Sarah Good, Tituba, font partie des noms les plus connus parmi les accusées.

L’enquête et le procès

S’ensuivait une enquête pour prouver ou non si l’accusée était bien une sorcière. Sans preuves tangibles, elles étaient torturées, jusqu’à ce qu’elles avouent servir le Diable. Il n’y avait pas d’échappatoires pour elles, car soit sous la douleur, elles finissaient pas avouer ce que les inquisiteurs voulaient entendre et si elles ne parlaient pas, ils avaient des explications à leur silence.

Si l’accusée niait d’avoir participer à des réunions, de croire à l’existence des sorcières (et donc qu’elle en était une), alors elle niait l’existence du Diable. Ne pas croire à l’existence du malin, revenait à ne pas croire à l’existence de Dieu son opposé, donc elles ne marchaient pas dans la lumière. De quelque soit la manière dont était obtenu l’aveu ou une conclusion à l’interrogatoire l’accusée finissait condamnée au bûcher.

Le siècle des Lumières

Au siècle des Lumières, on étudia de plus près les sorcières et on s’aperçut que leur mythe reposait sur des superstitions et de fausses croyances. Cependant, l’existence de réunions nocturnes, nommées les sabbats dans le mythe des sorcières, fut confirmée. On ne put néanmoins pas savoir en quoi vraiment elles consistaient, beaucoup de zones d’ombres persistants sur le sujet car personne n’a put observer ou rapporter ce qui s’y passait. Ce qui explique que les accusées de sorcelleries n’avaient jamais été prises en flagrant délit, mais dénoncées sur de fausses accusations, de fausses rumeurs, ce qui suffisait amplement aux inquisiteurs pour les arrêter.

Références

Lien externe : La sorcellerie en Suisse (RTS Découverte)

Image : lenycherry_aiart