Dernière modification le 25/11/2023.
Légende d’un chasseur ou de bûcherons, la Chasse-galerie est un récit du Poitou et du Québec.
Introduction
Conte québécois très populaire, la légende de la Chasse-galerie a été pour la première fois en version écrite en 1892 par l’écrivain, journaliste et politicien Honoré Beaugrand. Du fait de sa nature, on l’associe souvent à la Chasse sauvage (ou Wild Hunt). Il en existe une version poitevine qui bien que partageant le même nom en est assez différente.
Description
La Chasse-galerie est un cortège faisant grand bruit en se déplaçant dans les cieux. On l’associe aux phénomènes météorologiques qui peuvent intervenir tels que les orages, les tempêtes, mais aussi aux bruits des animaux, comme les oiseaux migrateurs.
Dans la version québécoise il s’agit d’un canot d’une dizaine d’hommes volant dans les cieux (parfois représenté tiré par le diable). Dans le Poitou, il s’agit plus d’une cohorte fantastique comme dans la Chasse Sauvage.
Histoire
Version québécoise
L’histoire débute en 1850, le soir du réveillon, près de la ville de Gatineau au Québec. Un groupe de bûcherons fêtant la Saint-Sylvestre devinrent désireux de voir leurs bien-aimées, mais elles se trouvaient bien trop loin à une centaine de lieues, pour revenir à temps pour travailler le lendemain.
Afin d’y parvenir, ils décidèrent de participer à la Chasse-galerie. Ils firent un pacte avec le diable. Leur canot volerait et les transporterait rapidement, mais il y avait des conditions. Ils ne devaient pas blasphémer durant le trajet, ne pas toucher de croix (ou de clocher d’église) durant la nuit et être de retour avant six heures au lever du soleil. S’ils ne remplissaient pas une des conditions, leur âme appartiendrait au diable.
Sur le trajet du retour, l’un d’eux sacra et le canot perdit ses pouvoirs et tomba sur un pin. Le diable prit leurs âmes comme convenu et depuis on peut entendre et voir la Chasse-galerie par certains soirs.
Version poitevine
Un jour, le Seigneur de Galery partit à la chasse pendant la messe du dimanche. Il rencontra un cerf qu’il traqua jusque dans une grotte dans laquelle vivait un ermite. L’ermite lui conseilla d’abandonner cet animal sous peine d’être maudit.
Le Seigneur de Galery ne l’écouta pas et tua l’animal. Comme l’ermite lui avait dit, il fut maudit et condamné pour l’éternité à mener la nuit un cortège de spectres, de monstres et autres créatures diaboliques.
Références
Littérature : La chasse-galerie et autres récits (H.Beaugrand)
Cinéma : Crac (F.Back)
Animation : La légende du canot d’écorce (Office national du film du Canada), Chasse-Galerie : La légende (J-P.Duval)
Musique : La Ballade de Gallery (B.Fillion), La chasse-galerie (C.Dubois, E.Lapointe)
Lien externe : la légende (Histoire Canada)
Image : Wikimedia Commons
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