Créature légendaire française, la Grand’Goule est un symbole de la ville de Poitiers.
Introduction
Dragon sévissant dans le Poitou à Poitiers selon la légende au VIème siècle, la Grand’Goule n’est pas comme son nom pourrait le laisser entendre en lien avec les goules. Il s’agit d’un monstre de l’époque de Radegonde, épouse de Clotaire 1er et donc reine des francs, canonisée par la suite.
Description
La Grand’Goule est une sorte de dragon avec sa grande gueule aux dents acérées, ses ailes de chauve-souris et son souffle empoisonné. Cependant son corps est plus proche de celui d’un serpent que celui d’un dragon. Cela viendrait du fait que la légende de cette créature viendrait d’un crocodile. Le palais de Poitiers en avait un empaillé, attaché à la muraille.
Histoire
La Grand’Goule était un monstre sanguinaire de la rivière le Clain. Elle empruntait les souterrains lorsque l’eau montait afin d’entrer dans les caves et s’attaquer au couvent Sainte-Croix fondé par Sainte Radegonde. Plusieurs nonnes perdaient la vie ou disparaissaient, lorsqu’elles se rendaient dans les sous-sol, stockant les vivres du couvent. Aucune prière ne la repoussait.
Un jour Sainte Radegonde décida d’y mettre fin et traqua le monstre jusqu’à son repaire. La Grand’Goule effrayée tenta de s’enfuir en s’envolant, mais Sainte Radegonde d’un signe de croix et en lui jetant de l’eau bénite (ou lui faisant avaler du pain béni) la terrassa. La bête s’effondra sur le sol et mourut dans d’atroces souffrances.
Une autre version raconte qu’un condamné à mort vit dans les attaques du monstre l’occasion de faire un marché. Ainsi, il proposa de combattre le monstre. S’il gagnait il serait gracié, s’il perdait le monstre le tuerait donc le résultat serait le même que s’il avait été exécuté. L’issue est cependant incertaine selon les versions. Parfois il en sort indemne et obtient sa grâce, dans d’autres, bien que tuant le monstre, il meurt empoisonné par son souffle.
Depuis la Grand’Goule est devenue un symbole de Poitiers, de la ville mais aussi de l’équipe de foot Stade Poitevin. Jusqu’au XIXème siècle une effigie d’elle était promenée en ville et les enfants lui jettaient des gâteaux en disant :
“Boune sainte vermine, priez pour nous !”
On trouve également une sculpture de Jean Gargot datant de 1677 à son effigie au musée Sainte-Croix.
Références
Liens externes : pourquoi y a t-il une place à Poitiers (France Bleue), elle passe au scanner et livre ses secrets (Ministère de la Culture)
Image : Wikimedia Commons
Dernière modification le 05/10/2024.