Lieu de réunion des chevaliers d’Arthur, la Table Ronde est également un symbole.
Introduction
Elle est sans doute dans les mythes arthuriens le symbole le plus fort, car on désigne les chevaliers d’Arthur comme les chevaliers de la Table Ronde. Le terme ne désigne donc pas comme certains on put le dire la cour d’Arthur, mais les valeureux héros l’entourant. Accéder à celle-ci était donc pour un chevalier le plus grand honneur, le désignant comme l’un des meilleurs, reconnu par le roi.
Origines
Le concept de Table Ronde n’a cependant pas été créée sous le règne d’Arthur, mais de son père Uther Pendragon. C’est Merlin qui lui conseilla de la faire fabriquer, dans le cadre de la Quête du Graal.
Selon certains récits, le Christ aurait mentionné à Joseph d’Arimathie durant son emprisonnement l’existence de trois tables sacrées. La première serait celle de la Cène, la seconde fabriquée par Joseph serait celle sur laquelle repose le Graal et la dernière serait donc celle des élus chargés de retrouver le Graal, soit les chevaliers de la Table Ronde. Réunis auprès de leur roi, ils y sont tous égaux, peu importe leurs origines, leurs statut, avec des valeurs et une quête communes.
“Assis autour de la table dans les occasions majeurs de la cour plénière, tous les chevaliers étaient égaux quels que fussent leur rang et leur titre. Tous étaient servis à table de la même manière. Aucun d’eux n’avait lieu de se vanter d’occuper une place plus honorable que son voisin. Il n’y avait parmi eux ni premier ni dernier.”
— Roman de Brut, Robert Wace
Histoire de la table arthurienne
Bien que Uther fut à l’origine de cette dernière, elle ne prit tout son sens que sous le règne d’Arthur, qui réunit autour d’elle les chevaliers les plus connus de sa légende. Le nombre de chevaliers assit autour de la Table varie selon les récits. Certains vont jusqu’à cinquante, cent, trois cents et même mille. Mais le nombre revenant le plus et le plus cohérent est douze. Comme il n’y avait pas de la place pour que tout le monde y siège en même temps, des rotations étaient faites, tenant compte des chevaliers partis en mission.
Dans les récits les plus anciens, on mentionne treize places à la table. La dernière, nommée le Siège Périlleux était toujours vide, réservée au vrai Chevalier du Graal, celui qui serait le seul capable de le trouver. Toute autre personne s’y asseyant risquait la mort, y compris Joseph d’Arimathie et le Roi Pêcheur, le gardien du Graal. On dit aussi que cette place restait vide pour symboliser le siège de Judas. Finalement Galahad, le chevalier ayant le coeur le plus pur prit cette place.
Références
Peinture : Les Chevaliers de la Table ronde (BNF)
Liens externes : de l’objet au symbole, avec ses chevaliers (BnF)
Dernière modification le 17/08/2023.