Présent dans toutes les mythologies, l’Homme Vert est un esprit de la nature à l’origine inconnue.
Introduction
L’Homme Vert (Green Man ou en anglais) est le plus puissant esprit de la nature ; il représente la force vitale de celle-ci, pouvant la façonner selon sa volonté. C’est un personnage que l’on trouve dans de nombreuses cultures, sous différents noms comme homme ou masque feuillu.
En plus d’en être le jardinier, il en est aussi le protecteur, pouvant chasser les menaces trop importantes envers elle. C’est dans ces rares moments qu’on peut l’observer, car il est très discret. On ne peut l’apercevoir que s’il le décide ; l’Homme Vert se montre, mais ne se trouve pas.
C’est en mars 1939, que pour la première fois, Lady Raglan, pour un article du journal Folklore, utilise le nom de Green Man pour la première fois.
Description
Constitué de bois, avec des morceaux de troncs d’arbres, des branches, de lierres et autres végétaux, il est quasiment indestructible. Aucune arme humaine ne peut en venir à bout. Seules certaines puissances magiques peuvent l’atteindre, et compte tenu de sa résistance cela reste difficile. Sa taille varie selon les mythes et univers, pouvant dépasser celle des arbres.
Immortel, il disparaît en hiver, revient au printemps et accompagne la nature dans son développement. On dit généralement que ce sont dans les forêts les plus anciennes que l’on peut l’apercevoir.
On le représente le plus souvent dans des sculptures, sous la forme d’un visage parfois cornu, entouré de feuillage ou de lianes. Du fait de sa nature et son apparence, le vert et le marron sont les couleurs qui lui sont associé.
Origines
La provenance de l’Homme Vert est encore aujourd’hui une énigme. Cependant, on sait qu’elle est très ancienne, pouvant dater de la préhistoire. Du fait de son universalité, représentant le printemps et le renouvellement de la nature, c’est une figure populaire, qui a traversé le temps. Parfois il est un esprit comme chez les amérindiens, mais parfois c’est une divinité. Ainsi, chez les gaulois, il est le dieu Cernunnos, chez les hindous il est associé à Shiva, chez les grecs au dieu arcadien Pan.
Al-Khidr
On le rapproche très souvent de Al-Khidr, une figure de l’islam. Son nom signifie en arabe le vert et il est lié à la nature, à la végétation, aux plantes. On raconte que l’herbe repousse là où il s’assoit, après qu’il ait bu l’eau-de-vie. Selon certains théoriciens, c’est lors des croisades, que les européens auraient découvert ce mythe. Il se serait alors exporté en Europe, sous la forme qu’on le connait.
Europe
En Europe, ses premières apparitions seraient en Angleterre au XIIème siècle. On le trouve principalement sur des bâtiments religieux, mais aussi certaines enseignes (tels que les pubs et auberges de Grande Bretagne). Ses représentations cornu en font parfois une divinité en lien avec la sorcellerie.
Jack in the Green ou Jack o’ the Green
Au XVIIIème siècle, il devient en Angleterre, Jack in the Green (ou Jack o’the Green), une figure pyramidale en bois recouverte de feuillage (parfois avec des branches et des fleurs). Cette figure apparait lors du May Day, qui célèbre l’arrivée de l’été. Jack in the Green y défile entouré de musiciens.
L’Homme Vert dans les récits et la modernité
Cet être étrange se retrouve dans plusieurs récits. Tout d’abord, on le rencontre chez Robert Jordan, où dans la Roue du Temps, l’Homme Vert est le gardien de l’Œil du Monde, la source même de la magie. On le retrouve aussi dans le mythique Princesse Mononoké de Myazaki, où d’apparence moins humaine que chez Jordan, il est tout à fait dans l’esprit du mythe. Pour finir, l’Homme Vert est celui qui inspira le Géant Vert que l’on retrouve sur bon nombre de boîtes de légumes en conserve. Comme quoi la fantasy n’est jamais bien loin..
Références
Livres : La Roue du Temps (R.Jordan)
Animation : Princesse Mononoké (Myasaki)
Lien externe : La légende du mystérieux personnage (Middle East Eye)
Image : Wikimedia Commons
Dernière modification le 10/12/2024.