Dernière modification le 27/12/2021.

Très présentes dans les contes, les fées bouleversent les destins des humains.

Introduction

Les fées (fades, fayes ou fairies) sont les filles des divinités païennes. Leur nom vient du latin fata venant de fatum signifiant destin ou de fari signifiant prophétiser. Dans le second cas, il donne faé voulant dire enchanté, qui donne en anglais fay et fairy. Au Moyen Âge, elles sont très présentes dans les contes et les légendes, se mêlant parfois au christianisme.

Fée

Fées moyenâgeuses et des contes

A l’origine on décrit les fées comme de belles jeunes femmes, à la silhouette fine et richement vêtues. Elles vivent dans le royaume de Féerie dont Mab la fée des songes est la reine, puis Titania la femme d’Obéron. Plusieurs récits racontent l’histoire de fées amantes, tombées amoureuses d’un chevalier. Mais leur union comporte toujours un tabou à ne jamais briser : les appeler par leur vrai nom, dévoiler leur vraie nature aux autres, ne pas prendre soin d’elles,…

Ce n’est que plus tard, au XVII et XVIIIème siècles, que les contes et Walt Disney les rendent de taille proche d’une libellule et en font des magiciennes.

Fées mythologiques

Dans les légendes arthuriennes, la Dame du lac est parfois appelée la fée Viviane. Morgane, la sœur d’Arthur, est également présentée comme une fée dans certains récits. Autre personnage, Mélusine, une parente de Viviane et de Morgane est aussi une fée.

Chez les celtes, on les associe souvent au peuple des sidhes, vivant dans les collines, dont l’intérieur est en lien avec l’Autre Monde. Elles y vivent dans une société très organisée. Leur curiosité pour les humains les poussent à aller à leur rencontre ; parfois les bienveillantes les aident mais d’autres fois, les plus malfaisantes leur jouent des tours. On les désigne également comme descendantes de druidesses, devenant par la suite des divinités de la nature. Une image qui fut conservée par les cabalistes et alchimistes du XVIème siècle.

Dans la mythologie gréco-romaine, les fées descendent des moires pour les grecs et des parques chez les romains. Au nombre de trois, elles apparaissent à la naissance d’un enfant et influent sur son destin. Chacune d’elles possède un instrument de tissage : le rouet, la quenouille et les ciseaux.

La première se nomme Clotho et représente la trame de vie. Selon son influence, la vie du nouveau-né sera plus ou moins heureuse.

La deuxième, Lachésis, offre des dons à l’enfant, par exemple : un grand courage, une grande beauté, un esprit vif etc… .

La dernière moire est Atropos, qui décide quand la vie du nouveau-né s’arrêtera. Avec ses ciseaux, elle coupe le fil de la vie, qui détermine une fin ; lorsque l’enfant arrivera à la coupure, son existence prendra fin.

Perte de divinité

C’est, au Xème siècle, que les fées perdent leur divinité, pour devenir des protectrices, des fées-marraines pour les nouveaux-nés. Tout le monde veille à ne pas les froisser, sous peine qu’elles jettent un mauvais sort à l’enfant pour se venger.

On en trouve d’autres sortes, comme des fées élémentaires et parfois des maléfiques que l’on désigne parfois comme des sorcières.

Références

Littérature : la Belle au bois dormant (C.Perrault), les Ombres de Wielstadt (P.Pevel)

BD : Les Brumes d’Asceltis (J-L Istin)

Animation : La Belle au bois dormant et Pinocchio (Disney)

Image : Wikipédia