Peuple de la mythologie celtique, les Aes Sidhes vivent dans les tumulus.

Introduction

Au Moyen-Âge, confondus avec les Tuatha Dé Danann (dieux celtes), les Aes Sidhes ou Aos Sidhes (nom signifiant en irlandais les habitants du sidh) ont des origines assez confuses. On les désigne souvent comme des Tuatha Dé Danann, car ils sont apparus en même temps. Certains récits les désignent comme les plus anciens d’entre eux ou inversement descendant d’eux. Du fait de leur nature et de leur description, on les considère souvent comme appartenant au Petit Peuple.

Origines

Ceux que l’on nomme le plus souvent les sidhes seraient liés aux dieux. Ils vivent dans des collines et autres monticules de terre, c’est un peuple troglodyte comme le sont les gnomes. Dans la mythologie celtique, le Sidh désigne l’Autre Monde ; des textes anciens le décrivent aussi comme un lieu de palais, de cours, de fantômes.  Les celtes enterrent leurs défunts dans des tumulus pour leurs rites funéraires.

Description

Les sidhes seraient donc les habitants du Sidh. Au XVIIème siècle, le pasteur écossais Kirk les décrit plus précisément. Les sidhes seraient des êtres lumineux ou nuageux plus visibles au coucher du soleil ; ce sont les intermédiaires entre les hommes et les anges, ils sont malicieux et craints par les populations qui respectent les rituels funèbres pour ne pas s’attirer leurs colères. Vision d’un pasteur oblige, ils sont désignés sans dieu, comparés à des démons qui disparaissent dès qu’ils entendent le nom de Jésus.

Aes Sidhe

Des descriptions, moins influencées par le christianisme, les présentent comme des êtres à l’apparence humaine, brillants par leur beauté, leur vigueur et leur jeunesse éternelle. Tous ne se ressemblent pas, certains écrits en mentionnent des laids, difformes, voire monstrueux, opposés aux lumineux. Ils ne sont pas tous bons, il en existe des mauvais qui sont menteurs, illusionnistes, bafouant les règles et les coutumes comme celle de l’hospitalité.

Monde et société

Le monde des sidhes repose sur l’opposition entre la lumière et l’ombre. Les écossais, à travers les écrits gaéliques, évoquent deux courants chez les sidhes : les Seelie tournés vers la lumière et les Unseelie tournés vers l’ombre. Le mot seelie peut se traduire par faé et parfois on les compare ainsi aux fées ; le mot unseelie signifie alors unfaé.

Leur société est toujours décrite comme très organisée comme celle des humains, avec ses différentes tribus, dirigeants, lois et rites en matière de mariage, naissances et décès. On y trouve les mêmes types d’habitants que chez les celtes : guerriers, bardes, artisans et druides. Pour ces derniers, on dit parfois que certains druides celtes seraient leurs descendants. En tant que peuple magique, ils possèdent des sorts, des enchantements et magies d’illusions. Ils les utilisent pour aider ou au contraire tromper les mortels afin de satisfaire leur grande curiosité envers eux.

Les sidhes possédaient une grande croyance au quotidien, c’étaient des êtres très populaires. Mais ces croyances disparurent peu à peu et à la fin du XIXème siècle, on peut dire que les sidhes sont devenus des légendes.

Références

Littérature : La République mystérieuse, des elfes, faunes, fées et autres semblables (R.Kirk)

Jeux de rôle : Changelin : le Songe (White Wolf)

Jeux vidéo : Vindictus (Nexon)

Lien externe (en) : The people of the mounds (Celtic Society)

Image : lenycherry_aiart

Dernière modification le 01/11/2024.