Dernière modification le 25/02/2023.

 Personnage de conte russe populaire, Vassilissa-la-très-belle est en lien avec Baba Yaga.

Introduction

C’est le folkloriste Alexandre Afanassiev qui, en rassemblant plusieurs contes, recensa celui de Vassilissa-la-très-belle (ou Vassilissa la Belle). L’origine de ce conte est inconnue. Il est très populaire et compte plusieurs variations à la fois en Russie et dans des pays slaves.

Histoire

Une Cendrillon russe

Vassilissa est la fille d’un marchand et sa mère sur le point de mourir lui confie une poupée. Elle lui dit de toujours la garder, sans jamais la montrer à quelqu’un d’autre et de donner à manger à la poupée lorsqu’elle aura besoin d’aide. Quelques temps plus tard, le père de Vassilissa se remarie avec une veuve ayant deux filles. Les deux filles, jalouses de Vassilissa l’embêtent sans arrêt et la jeune fille se retrouve telle une Cendrillon toujours chargée par sa belle-mère des tâches les plus dures. Cependant elle peut compter sur sa poupée qui lui sert de confidente et la conseille pour réaliser ses tâches plus facilement.

Un jour, alors que son père est absent pour un long voyage, sa belle-mère l’envoie chez la sorcière Baba Yaga. Elle doit y recupérer un feu pour remplacer celui que ses demi-soeurs auraient laissé s’éteindre. Vassilissa se mit en route et emporta avec elle sa poupée, qui lui conseilla de l’emmener avec elle. Sur le chemin elle croise trois cavaliers : un blanc à l’aube, un rouge à l’aurore et un noir à la nuit.

La sorcière Baba Yaga

Elle arriva chez Baba Yaga découvrant sa sinistre demeure avec ses décorations en crânes humains. La sorcière attirée par une présence humaine arriva dans son mortier et Vassilissa lui expliqua les raisons de sa venue. Baba Yaga connaissant les demi-soeurs de la jeune fille la prit à son service. Pour commencer elle lui demande de lui faire un repas avec tout ce qui restait dans sa maison. Vassilissa rassembla tout ce qui était comestible et servit la sorcière, qui dévora tout, ne laissant à la jeune fille que quelques restes, qu’elle donna à sa poupée.

Le lendemain Baba Yaga demanda à Vassilissa de tout ranger et nettoyer, ainsi que de trier du blé grain par grain pendant son absence. Grâce aux conseils de la poupée, elle parvient à tout faire et trois paires de bras emportent les grains. Aussi Baba Yaga lui demande pour le jour suivant d’accomplir la même tâche, plus le tri de graines de pavot sous peine d’être dévorée. Vassilissa y parvient à nouveau et les trois paires de bras viennent emporter les grains.

Elle en profita pour demander à Baba Yaga qui étaient les trois cavaliers qu’elle avait croisés. La sorcière lui révéla qu’il s’agissait du jour clair, du soleil ardent et de la nuit sombre. Vassilissa ne demanda rien au sujet des paires de bras, ce qu’apprécie la sorcière qui n’accepte que les questions sur l’extérieur de sa demeure. Toutefois, quand Vassilissa lui expliqua qu’elle était aidée pour ses tâches par une bénédiction de sa mère, Baba Yaga ne voulant rien de béni chez elle, la mit dehors, en lui donnant un crâne aux yeux ardents planté sur un bâton, en guise de feu pour sa belle-mère.

Vassilissa-la-très-belle

La toile du tsar

Vassilissa débuta son voyage de retour de nuit, s’éclairant avec le crâne. Lorsque le jour arriva, elle voulut jeter le crâne se disant que depuis ses demi-soeurs devaient avoir refait un feu, mais le crâne lui ordonna de le conduire jusqu’à sa belle-mère. Vassilissa arriva de nuit chez elle et le crâne traqua la belle-mère et ses deux filles jusqu’à les consumer. Vassilissa enterra le crâne, ferma la maison et alla trouva en refuge chez une vieille dame en attendant que son père revienne.

Durant cette période, elle tissa sous les conseils de sa poupée une toile de très grande qualité, légère et solide. Elle désira la vendre au marché, mais la vieille dame lui dit qu’un tel ouvrage ne pouvait qu’être offert au tsar. Vassilissa alla donc lui offrir et reçut divers cadeaux en échange. Cependant le tsar ne trouva aucun tailleur capable de découper la toile pour en faire des habits. Il retrouva la vieille dame, qui lui expliqua que la toile était l’œuvre de sa fille adoptive. Le tsar ordonna alors à la vieille dame que Vassilissa coud ses chemises et lui livre. Vassilissa fit ce qu’on lui demandait et alla livrer les chemises. Lorsque le tsar la rencontra, il tomba amoureux d’elle et l’épousa.

Lorsque le père de Vassilissa rentra, il découvrit qu’elle était devenue tsarine et avait trouvé le bonheur. Il resta alors auprès d’elle. Quant à la poupée, Vassilissa continua de la garder dans sa poche.

Références

Littérature : Contes populaires russes (A.Afanassiev)

Lien externe : la-très-belle et roule galette (Radio France)

Image : Wikipédia