Dernière modification le 21/09/2023.

Issue des mythes mésopotamiens, l’épopée de Gilgamesh est l’équivalent de l’Odyssée d’Homère.

Introduction

Personnage majeur de la mythologie mésopotamienne, Gilgamesh (prononcé guil-ga-mêch) est un des plus anciens et grands héros du bassin méditerranéen. Cependant c’est un personnage également historique dont on estime le règne entre 2900-2350 av J.-C. Son histoire est racontée dans le poème épique en akkadien l’Épopée de Gilgamesh, un texte datant du deuxième millénaire avant Jésus Christ.

Histoire

L’être en partie divin qu’était Gilgamesh avait pour mère Ninsun (ou Ninsoun) et pour père le berger Lugalbanda, troisième roi de la cité Uruk. Il régnait sur son peuple civilisé tel un tyran, nul ne rivalisait avec lui au combat. Il avait soif de pouvoir, de conquêtes et personne ne semblait pouvoir l’arrêter.

“Deux tiers en lui sont dieu et un tiers est humain ; la forme de son corps, les dieux eux-même la parfirent.”

— Gilgamesh, II

Gilgamesh

Enkidu

Les dieux et principalement la déesse de la terre Ninhursag, créèrent alors Enkidu (ou Enkidou), un être sauvage et barbare afin de le vaincre. Enkidu trouva rapidement Gilgamesh et le défia. S’ensuivit un combat titanesque durant lequel aucun des deux combattants n’arrivait à prendre le dessus. Se reconnaissant tous deux de grands guerriers, ils devinrent amis. Comme Gilgamesh envisageait de partir en quête, Enkidu l’accompagna. Ensemble, ils partirent afin de devenir des héros et des surhommes.

Leur voyage débuta vers la forêt de cèdres pour y sceller leur amitié en tuant le Humbaba le géant. Avant de partir dans cette quête périlleuse, Gilgamesh demanda à sa mère de faire des sacrifices pour obtenir la faveur des dieux. Arrivés dans la forêt, ils marchèrent des jours et des nuits sans trouver leur adversaire. Ils finirent par abattre un arbre pour rendre le monstre furieux et le faire sortir. Le dieu Samash les protégea de sa furie en envoyant huit vents ; ainsi les deux héros purent lui couper la tête.

Ishtar

Quelque temps plus tard, ils arrivèrent à l’ultime ville qui n’était pas encore tombée sous leur puissance. C’était la ville d’Ishtar, la déesse de l’Amour et de la Guerre. Impressionnée par les exploits de Gilgamesh, la déesse voulut en faire son époux mais le héros refusa. Vexée, Ishtar demande à Anu de créer un monstre capable de tuer Gilgamesh. Le dieu suprême créa le taureau céleste et l’envoya sur Terre où il commença à faire des milliers de victimes. Mais le plan d’Isthar échoua car Enkidu égorgea le monstre. Isthar, furieuse, cria malédiction sur les remparts de la cité. Les autres dieux qui étaient irrités du fait que Enkidu s’était détourné d’eux en s’associant à Gilgamesh au lieu de le tuer, l’écoutèrent. Ils le maudirent, et toutes les nuits Enkidu rêva des Enfers, si bien qu’il finit par en dépérir.

La quête de l’immortalité

Gilgamesh fut profondément troublé par la mort de son ami. Il réalisa qu’il existait toujours un ennemi qu’il ne pourrait jamais vaincre : la mort. Ne voulant pas être terrassé par celle-ci, que cela soit la volonté des dieux ou non, il débuta sa quête de l’immortalité. Apprenant qu’un de ses ancêtres l’avait gagnée, il  se mit en quête de le trouver. La première étape de sa quête fut le mont Mashou, résidence de Samash. Les hommes-scorpions qui en gardaient l’accès lui refusèrent le passage, mais ils finissent par céder devant son insistance. Gilgamesh rencontre Samash, qui tente de lui faire comprendre l’inutilité de sa quête. Mais Gilgamesh s’obstine et poursuit sa quête, ayant tout de même obtenu ses réponses.

Sur son chemin, il croise Siduri, la cabaretière des dieux, qui lui tient un discours similaire à celui de Samash, mais Gilgamesh continue tout de même sa quête, bien décidé à l’accomplir. Il arrive sur le rivage des Eaux de la Mort, où au-delà se trouvait son ancêtre. Il appelle Urshabani le batelier, qui lui refait le même sermon que Samash et Siduri, mais Gilgamesh s’entête encore. Urshabani cède et lui demande de couper cent vingt perches pour le voyage.

Gilgamesh trouve enfin Utnapishtim son ancêtre, qui avait reçu le secret de l’immortalité des dieux après avoir survécu avec sa femme au Déluge. Mais aux yeux de Utnapishtim, Gilgamesh n’avait pas l’étoffe d’un héros malgré ses exploits et il ne voulait pas donner le pouvoir de l’immortalité à n’importe qui. Il le mit au défi de rester éveillé six jours et sept nuits d’affilée, mais Gilgamesh échoua. Cependant, avant qu’il ne reparte, Utnapishtim lui révèle un autre secret : celui de la plante de jouvence. A défaut de devenir immortel, Gilgamesh pourrait néanmoins rajeunir.

Voilà le héros parti pour une nouvelle quête suivant les indications données par Utnapishtim. Il trouve la plante dans les fonds marins et décide ensuite de rentrer chez lui. En chemin, il s’arrête pour se baigner dans un lac et pendant qu’il est dans l’eau, un serpent lui dérobe la plante dans son sac. Gilgamesh fut alors privé des bienfaits de la plante et se résigna à la mortalité ainsi qu’au vieillissement de son corps.

La morale (il y en a une) est que les dieux sont toujours les maîtres de l’existence des hommes quelle que soit leur grandeur.

Références

Littérature : Épopée de Gilgamesh

BD : Gilgamesh (Bonneval)

Mangas : Fate/stay Night (Studio Deen), Gilgamesh (Murata), Druaga no To (Gonzo)

Animation : Fate/Grand Order – Absolute Demonic Front: Babylonia (Type Moon)

Jeux vidéo : Final Fantasy (Squaresoft), Fate/Grand Order (Type Moon)

Liens externes (fr) : Résumé en 10 points (Anciennes civilisations), Pourquoi est-il un héros de la mythologie mésopotamienne ? (Geo)

Lien externe (en) : The Legend (Ancient Origins)