Dernière modification le 03/12/2022.

L’homme vivait sans connaître les malheurs pendant l’Âge d’Or, période perdue à jamais.

Introduction

Tous les mythes évoquent un Âge d’Or qui évoque une ancienne période de paix inégalée  par la suite.

LÂge d’Or débute avec la naissance de l’humanité à travers son premier couple, créé par les dieux qui lui donnent affection et aide parfois. À cette époque, le monde est encore vierge et offre de nombreuses ressources abondantes. Il est en paix et ne connaît pas encore les maux tels que la guerre, la violence, les maladies, la colère et la haine. Alors, les premiers hommes vivent dans un monde idyllique, un paradis sur terre où règnent douceur et paix.

Description

On parle de mythe universel dans les descriptions de cette période, car d’un mythe à l’autre elles sont assez similaires. Les sumériens sont les premiers à l’évoquer, bien que dans leur description le monde ne soit pas aussi parfait que d’autres récits le décriront par la suite. Ils évoquent cependant les notions générales liées à cet âge d’or.

“Autrefois, il fut un temps où,

Il n’y avait pas de serpent,

Il n’y avait pas de scorpion,

Il n’y avait pas d’hyène,

Il n’y avait pas de lion,

Il n’y avait pas de chien sauvage ni de loup,

Il n’y avait pas de peur ni de terreur :

L’homme n’avait pas de rival”

Enmerkar et le seigneur d’Aratta

Les sumériens définissent l’Âge d’Or comme une période de quatre états primordiaux : absence de peur, de faim et de soif, dans la  sécurité et dans l’abondance.

Chez les grecs, Hésiode est le premier à définir l’Âge d’Or de manière plus précise. Une vision qui devient une référence, souvent imitée par la suite. Il situe cette période lorsque Cronos régnait encore sur le monde, au tout début de la naissance de l’humanité. Les hommes y vivaient presque comme des dieux, ne connaissaient ni la souffrance, ni le chagrin, ni tout autre sentiment blessant le cœur. Ils ne connaissaient pas non plus les effets du vieillissement, gardant toujours leur vigueur et mouraient paisiblement pendant leur sommeil, après une existence de bonheur parfait. Finalement, seul le mal pouvant les atteindre était cette douce mort.

Du côté des nordiques, l’Âge d’Or est plus particulier, il n’apparaît pas au début de l’humanité et n’intervient pas dans les premiers récits, mais dans les derniers. Il succède au Ragnarök, la fin du monde ; monde qui renaît avec seul un couple d’humains survivants.

La fin d’une période

Cette période, dans tous les mythes, finit par être révolue, souvent par un interdit bafouéÈve mange la pomme, Pandore ouvre la Boîte contenant tous les maux. La tentation est souvent la plus forte dans ces histoires, qu’elle soit provoquée par un être extérieur comme le serpent ou la curiosité (bien que pour Pandore, celle-ci ait été provoquée par Zeus).

Quoiqu’il en soit, cela marque l’exclusion des humains du Paradis terrestre et c’est la fin de l’Âge d’Or. L’homme connaît alors tous les maux, c’est une déchéance qui mène vers un autre mythe universel : celui du Déluge. Les dieux, voyant ce qu’est devenue l’humanité, décident de redonner une chance à l’homme, en inondant la terre ; mais ceci est une autre histoire.

Références

Peinture : Amours à l’âge d’or (P.Fiammingo), L’Âge d’or (L.Cranash l’Ancien), L’Âge d’or (J-A.D.Ingres)

Liens externes : La félicité originelle (BNF), La période classique en Grèce (M.Mund-Dopchie)