La puissance de la voix contre des démons dans KPop Demon Hunters est-elle crédible ? 

Si vous êtes amateur de k-pop et d’anime, que vous êtes abonné Netflix, KPop Demon Hunters ne vous a sans doute pas échappé et que vous avez Golden en tête depuis.

Si sur le papier ce film d’animation pouvait laisser perplexe, il a su convaincre avec son excellente animation, sans proposer une parodie de groupes de kpop et un scénario solide. Un point de ce scénario qui pouvait aussi rendre perplexe était un groupe de k-pop luttant contre des démons avec pour armes leurs voix.

Mais est-ce si farfelu au final ? Peut-être pas tant que ça.

Le chant au cœur des rituels

Depuis l’aube des temps la musique et les chants sont au cœur des rituels et des cultes. Ils permettent de s’adresser aux esprits, aux divinités pour entrer en contact avec eux, leur rendre hommage, obtenir leurs faveurs.

Ces chants et musiques parfois accompagnés de danses comme dans le chamanisme sont des moyens de communications puissants qui résonnent dans toute la communauté et atteignent les cieux ou le monde des esprits. Ces chants et la voix de ceux qui les interprètent peuvent être puissants et empreints de magie comme chez les bardes.

La transmission des rituels

Ces rites avec leurs mélodies, textes, pas de danses se transmettent de siècle en siècle, nous étant parvenu jusqu’à aujourd’hui. Certains rites sont préservés par des communautés qui tiennent à conserver cet héritage et la culture de leurs ancêtres. D’autant que la croyance dans ces rites existe encore dans ces communautés.

Quand Kpop Demon Hunter en reprend le principe

KPop Demon Hunters en reprend les principes. Un rituel se transmet à travers les siècles, dans lequel la musique, la danse et surtout le chant est sa source de puissance. Ces chants résonnent dans le cœur des hommes qui éclairés sont protégés des forces obscures. Ainsi fonctionne le Honmoon (혼문) cette protection qui est créée à partir de ces chants.

Une transmission et évolution différente

Le film se distingue des rituels ancestraux dans le fait qu’il s’agit plus d’une technique, d’un principe transmis et non d’un rituel bien codifié.

Quand les rites anciens doivent être respectés à la lettre, sont immuables dans le temps, dans KPop Demon Hunter, le chant des hunters évolue avec le temps, il s’adapte aux genres musicaux de son époque pour celui (ou un de ceux) qui parle et touche le plus de monde. Ce qui nous ait montré au début lorsqu’on aperçoit les anciennes huntress, toutes dans des époques et genres musicaux différents. Que l’on en arrive à la k-pop n’est donc pas incohérent, le genre étant l’un des plus en vogue actuellement, qui déferle à l’international et dont les groupes sont de plus en plus influents hors de la Corée du Sud.

On est donc dans un rituel qui s’inscrit dans son époque, dans un genre musical parmi les plus populaires, tout en gardant la puissance de la musique, de la danse et du chant.

Conclusion

Si donc au début on peut se dire que KPop Demon Hunter utilise la vague kpop pour raconter une histoire de chasseuse de démon, ce qu’il fait en soit, il le fait habilement. Le principe des rituels ancestraux est utilisé et son évolution est montrée jusqu’à la k-pop (qui fait souvent d’ailleurs des références à des mythes).

Alors certes ce n’est pas quelque chose d’approfondi dans le film, mais ce n’est pas ce que l’on attendait de lui. Mais il est tout de même plaisant de voir que cela est évoqué pour le justifier.