Nouveau jeu de Red Hook Studios, Darkest Dungeon II est le nouveau jeu de la licence. Le premier jeu datant de 2015 avait marqué par son ambiance, son gameplay et son exigence. Ce second jeu est annoncé de la même trempe mais ne se contentant pas de reprendre la même recette en se réinventant. Alors que vaut-il vraiment ?
Titre du jeu : Darkest Dungeon II
Genre : Rogue-like au tour par tour
Développeur : Red Hook Studios
Éditeur : Red Hook Studios
Plate-formes : Steam, Epic
Sortie française : 09 Mai 2023
Scénario
Darkest Dungeon II prend place dans un monde sombre, proche de sa fin. Un groupe d’aventuriers, chacun au lourd passé se réunit. Médecin bannit pour ses recherches controversées, épouse ayant empoisonnée son ivrogne et violent mari, évadé de prison, guerrière ayant dû faire face à une bataille sanglante, font entre autre partis d’un long et dur périple. Dans un voyage en diligence, ils vont chercher à apporter la lumière et sauver le monde de l’apocalypse, cherchant en même temps leur rédemption.
Graphismes
Avec son choix de direction artistique proche de la BD ou illustrations de JdR, le jeu est visuellement très réussi. Le choix et son style se prêtent parfaitement à l’univers, plongé constamment dans la nuit et les ténèbres avec ses teintes sombres, ses décors sales, glauques. On y verra peut-être un côté Lovecraft qui n’est pas pour déplaire. Les animations sont simples mais efficaces, retranscrivant avec efficacité les actions et les expressions des personnages.
Sur le plan graphique, le jeu est une réussite, on prend plaisir à regarder les visuels, jusque dans ceux des items. D’autant que le choix effectué permettra au jeu de ne pas mal vieillir, ce qui est important copte tenu de la durée de vie qu’il propose.
Musiques et sons
Les musiques du jeu participent pleinement à l’ambiance lourde et pesante du jeu, contribuant à l’immersion du joueurs dans ce que le jeu propose visuellement. On pourra peut-être reprocher une certaine redondance et qu’elles restent parfois en tête si on y prête trop attention. Les doublages des héros est une réussite, comme la voix du narrateur, dont la tonalité colle parfaitement. On prend plaisir à l’écouter et suivre ce qu’elle raconte et n’est pas seulement comme dans d’autres jeux seulement une superposition. C’est un personnage à part et bien intégré au jeu.
Gameplay
C’est sans doute ce qui va être le cœur du jeu. Darkest Dungeon II propose un gameplay riche et offrant de nombreuses choses. La diligence est le cœur de l’aventure, puisque c’est à son bord que le groupe d’aventurier va devoir parcourir la map d’étape en étape jusqu’au point final. Un parcours qui bien que peu palpitant pour les phases en diligence, propose divers embranchements, des combats et différentes haltes. Parmi les haltes ont trouvera le bureau universitaire ou les désespérés. Ils permettent d’acquérir des bonus, de l’aide et des mini-donjons apportent différents objets. Un autre point intéressant est l’autel de la réflexion dans lequel on peu en apprendre plus sur l’histoire d’un des personnages du groupe (parfois avec une épreuve) qui permet de débloquer de nouvelles compétences.
L’une des haltes les plus importante est l’auberge, puisqu’elle permet d’acheter différents objets pour continuer l’aventure, améliorer ses compétences, se soigner, réparer et améliorer sa diligence. Le second point important est bien étendu l’autel de l’espoir, le point de départ. On peut y dépenser ses recompenses pour débloquer des connaissances, mais aussi améliorer les caractéristiques de bases des personnages et en débloquer de nouveaux.
Challenge et paramètres
Rogue-like oblige, atteindre le bout du parcours (ou du run) se révèlera ardu et il faudra s’y prendre à deux nombreuses reprises. Le jeu ne pardonne guère les erreurs et propose un challenge assez relevé. Chaque décision est importante que cela soit dans la constitution de son équipe, les choix dans le voyage (directions, bonus, achat et équipement de breloques) et bien entendu la gestion de ses combats. Au cours de ceux-ci il faut gérer la position de ses personnages (la disponibilité de chacune de leurs compétences étant conditionnées par celle-ci), mais aussi d’autres paramètres. Il y a bien entendu les effets de statut reçus, mais surtout ceux donnés. On peut effectuer des combos, un personnage infligeant un effet de statut permet à un autre de voir sa compétence améliorée sur un ennemi ayant cet effet.
Des personnages qui évoluent entre eux et qui stressent
Pour rester dans la synergie des personnages, la relation entre les personnages change au fil des runs. Selon l’affinité ou non entre eux, cela peut influencer leurs compétences. Par exemple si deux personnages s’entendent bien, quand un utilise une compétence, cela peut donner un bonus à l’autre ou réduire sa barre de stress. Une parfaite transition pour évoquer ce paramètre. Les personnages ont une barre de stress qui augmente durant les combats. Elle peut être réduite dans les auberges ou par des compétences. Si la barre est pleine, le personnage est mis à l’épreuve, la barre se vide, mais cela entraine des conséquences sur l’équipe comme une perte de points de vie.
Des combats qui deviennent longs
Le point négatif des combats que l’on peut trouver est qu’arrivé à un certain point de sa tentative, ils sont plus longs (ce qui est normal avec des ennemis plus résistants). Cependant, la vitesse des animations que l’on ne peut pas régler peut rendre cela plus fastidieux. Surtout quand malheureusement on rentre dans une spirale où ses personnages entre en crise, parfois ont leur tours sautés et que l’on devient plus spectateur du combat. Mais d’un autre côté si on en est à ce point là c’est que l’on a failli avant, donc c’est un peu notre faute aussi non ?
Exigence et apprentissage
L’ensemble de tout ce que le joueur doit prendre en compte rend le jeu relativement exigeant. Si des erreurs sont permises, leur cumul à un effet boule de neige et finit par mettre un terme au run. Toutefois, grace à l’expérience accumulée, au avantages débloqués (que l’on garde à chaque tentative), on progresse peu à peu. Du fait de son genre, Darkest Dungeon II pousse à l’apprentissage et prendre le temps de tout assimiler et maitriser. D’autant que le jeu ne propose pas de gros tutorial, montrant tout en prenant le joueur par la main. Il indique au joueur les chapitres de l’aide du jeu à chaque fois que quelque chose de nouveau est rencontré ou débloqué, donc il faut prendre le temps de le lire. Mais il faut reconnaître que les débuts sont assez confus et que des joueurs plus novices en RPG et en rogue-like auront plus de mal.
Durée de vie
Rogue-like oblige, Darkest Dungeon II offre une très longue durée de vie. Chaque run se révèlera plus long que ce que proposent d’autres jeux du même genre. Ainsi, il faudra un bon nombre de tentatives pour atteindre le bout. La dizaine de héros si vous désirez vous y essayer avec tous, allonge également l’expérience. Si vous vous challengez pour rechercher des performances, alors la rejouabilité sera au rendez-vous n’en sera encore que plus grande. Toutefois, ceux qui ne sont pas grands amateurs de rogue-like ou aimant challenger des jeux une fois la fin atteinte une première fois, pourraient le trouver un peu répétitif. Mais en soit la répétition est en quelque sorte une caractéristique des rogue-likes. Bien que les aspects aléatoires et choix varient chaque run.
Conclusion
Les + :
- Un univers sombre et glauque
- Une superbe direction artistique
- Les interactions et relations entre les personnages
- Le narrateur
- Un gameplay riche et stratégique
- Une grande rejouabilité
Les – :
- Accessibilité
- Le voyage en diligence pas le plus intéressant du jeu
- Parfois punitif et frustrant
- Des runs assez longs
Liens externes : Red Hook, Studios, Steam, Epic