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  • Publication publiée :28/06/2016
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  • Dernière modification de la publication :01/12/2022

Medievil Resurrection

Titre du jeu : MediEvil Resurrection

Genre : action/aventure

Développeur : SCEE Cambridge

Éditeur : Sony

Plate-forme : PSP

Sortie française : 01/09/2005

Malgré peu d’épisodes, la licence MediEvil débutée sur PS1, a marqué bon nombre de joueurs, faisant de son héros Sir Daniel Fortesque un personnage très apprécié. Après le succès du premier épisode, la suite était très attendue. Si le second épisode n’était pas mauvais, il n’a pas su se placer à la hauteur de son aîné. En attendant une véritable suite, Notre héros squelettique, est revenu sur PSP dans MediEvil Resurrection, remake du premier épisode. En grand amateur de la licence et de son héros, il était indispensable de s’y attarder.

Scénario

Il y a fort longtemps dans le royaume de Potencie (Gallowmere dans la version PS1), le roi chassa son sorcier Zarok, qui s’était mis à étudier la nécromancie. Décidé à se venger, Zarok prépara une armée et envahit le royaume. L’armée du roi, menée par Sir Daniel Fortesque combattit les hordes de Zarok. Au cours de la dernière bataille, Fortesque tua Zarok, mais succomba à ses blessures, devenant un héros et une légende dans l’histoire de Potencie.

Voici ce que racontent les livres, la vérité étant bien autre. Zarok ne fut pas tué mais seulement repoussé et après avoir allongé sa vie. Il revient en Potencie, envoûtant les habitants, semant le chaos et réveillant les morts dont…. Sir Daniel Fortesque. Voilà le héros de Potencie revenu à la vie bien que n’étant plus que squelette ambulant, pour combattre à nouveau Zarok, le terrasser et devenir cette fois-ci. Il s’agit bien cette fois-ci de cela, puisque si Zarok est encore vivant, c’est parce que Fortesque resté en dernière ligne lors de la bataille, fut tué d’une flèche dans l’œil dès la première salve. L’heure est donc venue pour Fortesque de sauver le royaume et de devenir véritablement un héros.

Graphismes

MediEvil Resurrection ne se contente pas de reprendre la version PS1. Il est adapté pour la PSP et utilise pleinement ses capacités. On y retrouve bien la direction artistique de la licence, sombre avec un côté burtonnien. Ce remake va plus loin, avec l’ajout de cinématiques, une animation de Fortesque plus poussée. Certains lieux ont été refait, ce qui est le cas du Panthéon des héros, passant d’un décor proche de taverne à un lieu bien plus céleste.

Puisque l’on parle de cet endroit, le charac design des héros a été changé avec plus d’animations, gagnant en qualité. Il est de même pour certains PNJ comme le maire, le roi de Potencie, les gargouilles. Pour ces dernières, le résultat peut laisser un peu perplexe. Au lieu d’être « accrochée » sur un mur, elles sont désormais sur un piédestal. Elles ne sont plus des têtes mais des gargouilles entières ; elles perdent un peu du coté cynique qu’elles avaient auparavant, bien que très bien modélisées.

Musiques et sons

On reste dans la tradition de la licence, on retrouve les thèmes de la licence, la bande son et les bruitages sont excellents. A cela s’ajoute la voix du génie. Ce nouveau personnage, une sorte de petit lutin a élu domicile dans le crâne de Fortesque et se verra libéré si son hôte réussi sa quête. Il intervient régulièrement, faisant des remarques pour aider le joueur ou simplement animer avec ses phrases cyniques, entre autre si le joueur reste sans bouger un moment. On regrettera cependant le fait d’avoir fait ce personnage oriental, ce qui fait qu’il détonne parfois avec l’ambiance par son accent prononcé. Cependant ses propos font souvent mouche et participent à l’humour du jeu.

Gameplay

Rien de bien compliqué, ce MediEvil propose des commandes simples. Attaque normale, attaque puissante, charge, saut, parade, recentrer la caméra sont les principales commandes, chacune sur un bouton. A cela s’ajoute l’inventaire, simple et efficace.

Ce remake améliore cependant les choses par rapport à son prédécesseur, avec une liste de combo à partir des deux boutons d’attaques. Si apprendre ces combos peut faciliter la tâche, ils ne restent pas obligatoires. Chacun des boutons d’attaques maintenu enfoncé permet de charger l’attaque et la rendre plus efficace.

Du côté de l’arsenal on retrouve le même équipement : épées, masses, hache, arbalètes, arcs,… . On les débloque toujours en tuant des ennemis afin de remplir un calice, chaque niveau en contenant un. A la fin du niveau, si le calice est rempli et ramassé, on est envoyé au panthéon des héros où l’on reçoit du nouvel équipement. Cet épisode propose des armes supplémentaires, faisant offices d’intermédiaires entre les premières et les dernières. L’épée du héros ou de niveau supérieur comme l’arbalète du héros (alors qu’avant il n’y avait que celle de base) en font partie. Le choix est de donner au joueur plus de puissance et d’arsenal, au prix de moins de fioles, permettant de rallonger sa quantité maximale de vie.

L’équilibre du jeu est maintenu et le jeu reste assez difficile dans son ensemble. Les combats ne sont pas faciles, la caméra étant parfois en cause (comme pour voir certains passages un peu cachés). Chaque boss est un défi à part, soit par son set d’attaques, soit parce qu’il amène une phase de gameplay à part. On peut citer le dragon, qui sort sa tête d’une des quatre crevasses du niveau. Il faut frapper des dalles pour faire tomber des rochers sur lui. Chaque dalle correspond à une crevasse, jusqu’à ce qu’il sorte complètement pour finir le combat. On peut également citer le capitaine pirate contre qui il faut allumer des mèches de canons pour tirer dessus.

Du côté des énigmes, bien qu’assez basiques elles demanderont une exploration minutieuse pour trouver les calices, les runes faisant offices de clé ou d’objets de quêtes. L’ajout de mini-jeux offre des phases de gameplay différentes en plus. Amener des poules dans un enclos, écraser des rats, différents jeu de tirs, sont des exemples. Sans être insurmontable, MediEvil Resurrection, offre donc un bon challenge.

Durée de vie

Comptez une bonne dizaine d’heures pour finir ce jeu. Ce qui comprend l’exploration de tous les niveaux, la nécessité parfois de revenir vers certains, par rapport à l’histoire, à cause d’un oubli (un calice raté par exemple). Il y a également certains objectifs qui obligent à revenir à un niveau pour chercher un objet qui était inaccessible auparavant.

Les Quais du Scorbut, ainsi que les Plaines de Potencie, où l’on trouve les huit mini-jeux ayant chacun plusieurs niveaux rallongent l’expérience. Ils demanderont un certain temps pour achever tous les niveaux et débloquer la meilleure arme du jeu. Cela aurait pu rallonger la durée de vie par rapport au premier épisode mais on doit compter avec regret les disparitions de plusieurs niveaux. Le Labyrinthe, qui proposait un niveau très sympathique entre autre par ses énigmes, le Chronographe, le Lac, les Cavernes de cristal sont absents. Le Canyon de Potence devient l’Antre du dragon, se limitant au boss.

Au final si le jeu se révèle avec une durée de vie correcte, elle est bien moins longue que son original. Si les nouveaux joueurs n’en tiendront pas rigueur, cela fera grincer toutefois quelques dents chez les anciens.

Conclusion

Ceux qui ont connu le premier MediEvil préféreront sans doute plus celui-ci que ce Resurrection, ne serait-ce que par sa plus grande durée de vie, compte tenu du nombre de niveau bien supérieur. Ils retrouveront toutefois avec plaisir Sir Daniel Fortesque dans cette “nouvelle” aventure. Sans le comparer à l’original, cet épisode est bon ; il apporte des changements et nouveautés qui ne trahissent pas l’univers et propose une expérience renouvelée. Un bon remake donc qui ne se veut pas être une simple copie ; il permet de se replonger dans cette aventure sans y trouver un sentiment de jeu totalement refais et dénaturé. Du MediEvil comme on l’aime et qu’on souhaiterait retrouver pour une nouvel épisode totalement inédit.

Les + :

  • L’univers très Tim Burton sombre, décalé et drôle.
  • La balance combat et énigmes.
  • Sir Dan, un héros atypique.

Les – :

  • La caméra ne facilitant pas les combats et la vue des niveaux par moments.
  • Le côté sombre du jeu qui rend impossible à jouer en extérieur.
  • La durée de vie raccourcie par rapport à l’original.

Note : 16/20

Ervael

Créateur de Dol Celeb. Grand amateur des mythes, légendes et de fantasy depuis de nombreuses années, continuant de les explorer, pour continuer à faire des découvertes et les partager.
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